Un mois et demi que je suis rentrée!!
Que vous dire de moi maintenant?
Tout d'abord ce sentiment de plénitude, non, plutôt de calme intérieur.
Cette joie profonde d'avoir accompli la mission qui m'était confiée.
Oui, aussi , un peu de fierté, je dois l'avouer.
Je garde au fond du coeur cette riche et inoubliable expérience de volontariat.
Vivre loin des miens et avoir perdu tous mes repères pendant 2 mois et demi m'a permis de mieux me connaitre, de cerner mes limites, de sentir ce qui est important pour moi.
Maintenant, il me semble que je sais mieux vivre chaque instant, apprécier chaque rencontre. Je réalise la précarité de la vie et à quel point tout change vite.
Je fais désormais partie de la grande famille de Virlanie .
Je continue en faisant le relais auprès des futures volontaires infirmières. Je passe des annonces dans les revues spécialisées pour recruter des nouveaux volontaires infirmiers.
Je reste en relation avec les responsables de Virlanie et mes anciennes colocs et je suis avec attention leurs blogs et tout ce qui a trait aux Philippines.
Et aussi je peux témoigner.
Au quotidien, il ne se passe pas une journée sans que je parle à mes proches des Philippines.
La magnifique soirée de retrouvailles du 3 Mai a réuni un auditoire de choix attentif au message que Lola Sabine et moi souhaitions transmettre.
Au travers des mots et des images, Sabine et moi avons pu témoigner de la vie difficile des enfants des rues à Manille et de la goutte d'eau que nous avons apporté grâce à Virlanie.
Le club Picassolidarité du Collège d'Harfleur, ses profs et ses élèves attentifs me permettent également de boucler ma mission en rendant compte de ce que j'ai vécu en tant que volontaire dans un pays en voie de développement.
Et surtout, le retour en France me permet de voir à quel point je suis chanceuse d'être née dans ce pays.
J'apprécie grandement la qualité de ma vie ici, la chaleur des retrouvailles, la douceur de l'amitié témoignée, la beauté de la Normandie au printemps, la propreté de notre environnement, le silence de mon quartier, mon petit Cappucino de 11 heures...
Même si parfois je songe aux bananes philippines mangées à la même heure au RAC avec les copines, bananes parfois partagées avec un ado affamé, bananes souvent avalées en vitesse et en cachette au fond de l'infirmerie pour tenir le coup jusqu'au soir...
Je remercie mon ange gardien de m'avoir si bien guidée pendant cette mission.