samedi 9 février 2008






Ce pays, c'est le pays des exces.



Tout est "trop peu" ou "tres tres"...



Ici, on est pauvre ou tres riche.



On habite une belle maison climatisee, on a un gros 4x4 aux vitres teintees ou on habite un bidonville ou sur le trottoir.



On vit dans le beau, le luxe ou dans la salete, la precarite.



Est-ce que beau rime avec riche?



Et pauvre avec moche?



La beaute, je la trouve surtout sur le visage des philippins.



Ils ont d'une finesse de traits remarquable illumines par un sourire genereux et radieux. Toujours a vous saluer : Hello Mam! Hi Beronica!



Leur peau cuivree est delicate et leurs yeux petillants.



J'aime les rues de ce quartier ou je circule de jour comme de nuit sans aucune crainte.



L'ambiance y est familiale et bon enfant vis a vis de nous, les volontaires.



La rue, c'est la vie.



Bricolage, lessive, dodo, repas, jeux, reparations, discussions, vente ou troc, on fait plein de choses dans ma rue.






J'aime ces gens.



C'est ce qui me fait rester ici.



Car tout est difficile ici.



Les transports, la chaleur, la pollution, le bruit, la salete...



Je reste pour les hommes.















La phrase du jour



Pour que vos pas soient reels,
Votre corps et votre esprit doivent etre reunis.


Thich Nhat Hanh


















1 commentaire:

darifou a dit…

AIMER

Sur toutes faces de ce monde,
Dieu, apprends-moi à aimer,
À dessiner des constellations de beauté
Sur les vagues de ton éternité.

Sur toutes faces de ce monde,
Dieu, donne-moi la licence d'amour
Afin que je puisse encenser le monde
De la plus haute des fraternités.

Sur toutes faces de ce monde,
Dieu, apprends-moi à lire dans mes versets de prière
Le fronton doré de ton Temple de lumière
Qui éclot dans mon silence intérieur.

Que suis-je pour parler d'amour...
Sinon une partie de ton corps divin ?
Un homme parfois mutilé
Qui oscille entre lumière et ténèbres...

Que suis-je pour parler d'amour...
Sinon ton propre fils ?
Un homme de peu
Qui souhaite prendre mesure de toute la profondeur du monde...

D'une mesure d'homme
Soumise aux contraintes de la pesanteur,
Je filtre parfois un peu d'élixir de vie
Que je chante au travers de mes poèmes.

D'une expérience tissée de hasard,
Je remplis mes jarres,
Pour peindre et dépeindre
La vie que je tiens dans le creuset de mon cœur.

Et tout cela me hante,
Et tout cela m'enchante
Comme une bruine d'espérance
Sur le faîte de mes errances.

Qui suis-je pour parler d'amour ?
Un homme versé de rires et de larmes...
Qui suis-je pour parler d'amour ?
Sinon une étoile en maturation dans le firmament de ton éternité...

Extrait du recueil de poésie « Source Intérieure »